Je discute avec Oliver Krauq, on parle de sa trilogie fantastique, de paranormal et du loch Ness

Je discute avec Oliver Krauq, on parle de sa trilogie fantastique, de paranormal et du loch Ness


 
Oliver, je vais te poser des questions, 3 781 exactement. 
Excuse-moi un instant, on me parle dans l'oreillette. 
Ah ! Non ! 3 781, c'est le nombre de tweets que j'ai fait depuis le 1er janvier. 
Je me disais aussi, mais elle va durer combien de temps cette interview, une semaine ? 
Non, non, je regarde dans mes fiches, ce sera une quinzaine de questions. 
La première question est comment ça va ?

Je vais plutôt bien, je rentre d’un chouette voyage en Corée du Sud, Noël approche et la vie est belle et douce. J’adore voyager et je repars très bientôt, alors, oui, je vais bien !

Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je vis à Genève, en Suisse, je suis marié, sans enfants et j’ai deux chats. Je suis né français, à Paris, et j’y ai vécu la moitié de ma vie avant de changer de pays et de nationalité (Ahhhh l’amour et ses surprises). J’ai eu un parcours professionnel atypique, mais je ne vais pas développer pour respecter ton « en quelques mots ».

Avant que l'on parle de ta trilogie, explique-nous ton parcours et comment tes goûts pour la culture pop et geek t'ont peut-être amené à écrire une trilogie.

Au risque de passer pour un dinosaure, j’ai connu les débuts de l’informatique grand public, du jeu vidéo, bref les années 80. Je suis fils unique et j’ai eu une maman hyper protectrice qui a fait ce qu’elle a pu pour me garder à la maison. J’ai donc eu console, télé et magnétoscope dans ma chambre très jeune. J’ai baigné dans cet univers depuis toujours. Il est le carburant de mon imaginaire.

Tu as écrit « Chroniques d'une autre réalité », c'est donc une trilogie, peux-tu nous la présenter en quelques mots ?

Cette trilogie est une histoire déstructurée, un concept différent pour surprendre le lecteur et le sortir de ses habitudes de récit. Pour le premier tome, il s’agit d’un recueil de nouvelles à chutes, qui possèdent chacune leurs personnages, leur lieu, leur atmosphère, dont les histoires semblent indépendantes les unes des autres dans lesquelles j’ai semé plein d’indices. Le second tome part du même principe, mais on constate que toutes les histoires sont imbriquées et donnent les clés qui permettent de relier les nouvelles du premier tome en créant un univers et une cohérence surprenante pour amener au troisième tome, qui lui est sous forme de roman, et qui clôt l’histoire. Il est difficile de résumer Les Chroniques, c’est à la lecture qu’on en saisit le potentiel.



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Comme tu écris du fantastique, je te pose cette question : Imaginons que tu sois confronté à un phénomène paranormal, quel est le sentiment qui l'emporterait chez toi ? 
La peur ou bien la curiosité ?

C’est difficile à dire, je pense que cela dépendrait de la nature du phénomène et s’il possède un danger potentiel. Mais c’est le curseur « trouille » qui l’emporterait sur le curseur « curiosité » et conditionnerait ma réaction, enfin je crois…

Quand tu as écrit ta trilogie, est-ce que tu es parti un peu à l'aventure, ou bien dès le départ, connaissais-tu déjà l'intrigue et la fin de l'histoire ?

Au départ je ne pensais même pas faire une trilogie. J’avais écrit des nouvelles, des histoires qui traînaient dans ma tête depuis des lustres. Après les avoir regroupées pour faire un recueil à présenter aux lecteurs, je ne savais même pas si j’aurais la capacité d’écrire autre chose. Cependant, j’avais quelques projets entamés, dont une histoire d’apocalypse. C’est seulement après la sortie du premier tome et surtout à la suite de retours positifs qui l’ont accueilli, que j’ai décidé de relier ce premier recueil avec ce projet d’Apocalypse. J’ai alors écrit de nouvelles histoires en reprenant les personnages que j’aimais bien, j’en ai créé d’autres pour que cela fonctionne, et la trilogie a enfin vu le jour.

« Monsieur et madame Clette ont une fille ». 
Mais qui a mélangé les questions des interviews avec mon futur dictionnaire des blagues ? 
C'est un monde ça. 
Dans l'oreillette, on me dit que c'est Lara. 
Lara, si tu as mélangé mes fiches, cela ne m'amuse pas.
Revenons à nos moutons. 
Il y a des films fantastiques qui sont tirés des livres, il y a aussi des livres qui sont tirés de films, quand c'est le cas est-ce que tu préfères regarder le film ou bien lire le livre ? 
Personnellement, moi, je dirais plutôt lire le livre.

Ce sont deux expériences différentes. Nous sommes passifs devant un film, même s’il provoque des émotions, des sensations, des peurs… alors que pour un livre, la sollicitation de notre imagination nous rend bien plus actif. En théorie, je dirai que je préfère les films, c’est vite consommé et on peut rapidement passer au suivant, mais dans la pratique, l’offre fantastique / horreur au cinéma et en vidéo est pauvre depuis quelques années : ce sont souvent les mêmes histoires déclinées à l’infini, sans grande innovation, là où les livres sont moins contraints à des prérogatives de rentabilité et osent l’originalité. Donc les livres.

Quels sont les conseils que tu pourrais donner à quelqu'un qui vient de s'auto-éditer ?

Je lui conseillerai de s’accrocher. L’auto-édition possède son lot de frustrations. Il est commun de penser qu’écrire un livre est la partie la plus ardue, mais le faire connaître et donner envie à des lecteurs potentiels de tenter l’aventure que l’on propose est encore plus difficile, et ce qui peut être un hobby ou une passion, peut vite se transformer en une sorte de travail de commercial que l’on n’avait pas imaginé. Heureusement, il existe beaucoup d’articles et de guides sur l’auto-édition, il ne faut donc pas hésiter à prendre des renseignements auprès de ceux qui ont déjà emprunté le chemin.

Moi, je ne sais pas pourquoi j'écris et toi, sais-tu pourquoi tu écris ?

J’aime raconter des histoires, j’en ai plein la tête et l’écriture est un moyen de les partager. Ce n’est pas un besoin comme chez certains, mais plus un plaisir de captiver ceux à qui je raconte mes histoires. Si j’avais vécu au moyen-âge, je pense que j’aurai été un ménestrel ou un barde, allant de village en village pour conter des aventures.

As-tu d'autres projets d'écriture. Si oui, peux-tu nous en dire plus ?

Je suis actuellement en train d’écrire un livre qui se déroule en Ecosse, principalement à Fort Augustus, la ville la plus au sud du loch Ness. D’ailleurs le roman s’appelle Le Loch. Il s’agit de l’histoire d’un journaliste qui se retrouve à devoir faire un dossier sur le monstre du Loch Ness et qui découvre l’Ecosse, les écossais, les mythes et les légendes du pays, sur fond de paysage de Highlands. Je suis tombé amoureux de ce pays il y a quelques années, j’y vais régulièrement et je voulais le faire découvrir en le prenant comme décor. Mais il ne faut pas se méprendre, c’est une histoire fantastique / horreur. J’ai d’autres projets mais il serait prématuré d’en parler.


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Tu vas au cinéma une fois par semaine depuis l'adolescence, qu'est-ce qui t'intéresse autant au cinéma ?

Difficile à exprimer en mot. Je me sens tout simplement bien au cinéma, une salle obscure, une histoire qu’on me raconte sans que je n’aie aucun parasitage de la vie extérieure qui ne vienne interférer avec mon immersion. J’ai la chance de pouvoir y aller en semaine, j’affectionne les séances matinales quand il n’y a presque personne dans la salle. Une salle de cinéma, c’est un peu comme la représentation physique de ce que je vis dans ma tête.

Préfères-tu les livres ou les films qui se finissent bien ou ceux qui se finissent mal ?

Je n’ai pas de préférence, du moment que la fin est cohérente et sert de bonne conclusion à une histoire.

Dans les interviews d'auteurs, il y a très souvent des questions façon questionnaire de Proust. 
Donc, je vais te demander si tu devais vivre sur une autre planète, dans quelle planète vivrais-tu ? 
Une planète faite de glaces ? de déserts ? de forêts ? d'océans ? de bâtiments ?

Je vivrai sans hésiter sur Risa. Je suis un trekkie depuis mon plus jeune âge et Star Trek représente un pan important de mon imaginaire. Il existe une planète, Risa, qui est une sorte de lieu de villégiature pour toutes les races de la Fédération. On y contrôle le climat, et tout n’est que douceur, bonheur, plaisir, dans un cadre idyllique, une sorte d’Eden.

Et maintenant, presque pour finir, une autre question un peu fantastique, imaginons que tu sois une créature mythologique ou fantastique, laquelle serais-tu ?

Une créature immortelle, je pense que le vampire (version Anne Rice) semble le bon choix pour moi. Je n’ai pas d’appréhension de la mort, mais j’ai une peur viscérale de ne pas savoir la fin de l’histoire, la fin de l’histoire de l’humanité. Serons-nous toujours là dans 100 ans, comment allons-nous évoluer en 1000 ans, 10 000 ans. C’est pour moi terrible de me dire que je n’aurai jamais les réponses à toutes ses questions et que je vais rater la fin de l’histoire, surtout lorsqu’on voit l’évolution du monde ces dernières décennies, en bien comme en mal…

Enfin pour finir, je te demande de te poser une question et d'y apporter la réponse.

« Si tu pouvais passer 24h dans la peau d’un personnage historique, lequel choisirais-tu et pourquoi ? » 
Sans hésiter Neil Armstrong, aller dans l’espace, sur la lune et être le premier à y poser le pied dessus, quelle aventure et quelle expérience !



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Merci d'avoir pris le temps de répondre à mes questions et voici le lien vers le blog d'Oliver :

 Le blog d'Oliver Krauq
 

Suite à cet article, si vous avez des remarques, n'hésitez pas à laisser un commentaire, ici ou sur les réseaux sociaux.


Je vous remercie d'avoir pris le temps pour nous lire.

Alexandre.



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