Nouvelle chronique littéraire et nouvelle interview : Laure Gombault et son roman "L'homme du train"

J'ai lu "L’homme du train", je vous en parle et c'est aussi l'occasion pour moi de discuter avec son auteure



Chronique littéraire

En tant que lecteur, je lis un peu tout ce qui me passe entre les mains. J’aime donc lire un peu de tout et dernièrement, j’ai lu "L'homme du train".
Je me suis lancé dans la lecture de ce roman sans trop savoir de quoi il parlait. C'est difficile de parler d'un roman sans dévoiler l'intrigue. Il s'avère que l'histoire est plus sombre que ce que je pensais. C'est en fait un thriller psychologique. Il parle de la violence faite aux femmes.
Ce roman est bien écrit et l'intrigue ainsi que les personnages sont travaillés.
Si vous aimez ce type de roman, il est alors à lire.


Cliquez sur l'image pour aller sur la page du roman



Cette chronique est l'occasion pour vous et pour moi de mieux connaître son auteure. Alors j'en profite pour lui poser quelques questions.
Bonjour, Laure, peux-tu te présenter en quelques mots et nous dire ce qui t’a amenée à l’écriture ?

Bonjour, Alexandre, et merci pour cette interview. J’ai osé me lancer dans l’écriture sur le tard alors qu’en fait, sans vraiment me l’avouer, j’en avais toujours eu envie. Adolescente, comme beaucoup, j’aimais écrire des poèmes, puis peu à peu, en lisant, et en lisant beaucoup, j’ai éprouvé des coups de cœur devant certains textes, certains styles, comme celui de Philippe Besson, Annie Ernaux, Colette et bien d’autres encore, des textes sensibles à voir avec l’intime. Peu à peu, je remplissais des petits cahiers, puis un jour, face à une difficulté familiale, parce qu’écrire exorcisait mes démons, je me suis lancée, ça a donné mon premier roman Un verre avec toi. Je l’ai écrit pour et grâce à ma sœur, ensuite, je n’ai pas cessé d’écrire. J’ai aussi participé à des ateliers d’écriture, puis des Masterclass, et j’ai suivi des conseils sur la toile. Finalement, j’ai commencé à me construire mon propre style et l’envie de développer des thématiques qui me sont chères, la question des secrets, des transmissions, des conditionnements sociaux, psychologiques…
Dans quel autre genre littéraire aimerais-tu écrire ?

J’écris des romans classés en littérature générale ou romans psychologiques, mais certains frôlent le thriller ou même la romance. J’ai donc un peu de mal avec le classement des genres littéraires puisque je suis à la frontière de plusieurs. Sinon, il m’arrive d’écrire de la poésie, et plus récemment des nouvelles. Par contre, je suis un peu hermétique à la SF, mais c’est sans doute une erreur, il me faudrait en lire davantage.

Si l’on excepte la lecture et l’écriture, quels sont tes autres centres d’intérêt ?

Pour rester dans la fiction, le cinéma bien sûr, mais aussi certaines séries étrangères ou françaises, récemment j’ai adoré suivre les saisons de Downton abbey, l’histoire m’intéresse aussi beaucoup. Pour les autres centres d’intérêt, j’adore passer du temps sur Twitter, mais c’est un dévoreur de temps, alors que je cours toujours après le temps pour écrire ! Mais j’y ai découvert des tas de gens, chroniqueurs, lecteurs ou auteurs autoédités très sympas comme toi !
As-tu des romans qui vont sortir ou des projets d’écriture en cours ?

Je suis sur la phase de correction d’un recueil de nouvelles et j’espère le proposer prochainement. Il s’agit de trois récits de femmes qui se tiennent à l’arrière du front entre 1914 et 1918 en France pendant que leurs hommes se battent dans les tranchées. Chacune participe à sa manière à l’effort de guerre. Mais ce qui m’intéresse c’est ce qu’elles éprouvent dans cette longue attente, et ce qu’elles vont devoir traverser comme combats intimes et comprendre d’elles-mêmes dans leur désir d’émancipation. Chacune sera confrontée à un évènement particulier, mais je n’en dis pas plus ! Cette fois, j’ai dû me documenter, et cette phase préalable à l’écriture a été passionnante. Et puis, j’espère y laisser en filigrane, un message plus universel sur la stupidité de la guerre.
Pour terminer, je te demande de te poser une question et d’y apporter la réponse ?
Alors, j’ai envie de celle-ci, si tu es d’accord, pour sortir du cliché de l’auteur(e) ultra inspiré(e) qui s’éclate en permanence : qu’est-ce qui est le plus difficile à vivre dans cette passion de l’écriture ?
Le problème essentiel c’est de trouver du temps et de rester concentrée, parfois des semaines ou des mois sur un projet. Ce projet d’écriture devient alors obsessionnel et m’empêche de vivre pleinement sur d’autres plans, les sorties, la famille, les amis. Il faut apprendre à bien gérer tout ça ! Ensuite, il y a ce fameux sentiment de l’imposteur(trice) qui titille, mais heureusement, avec le temps, les retours enthousiastes calment ce syndrome. Il y a surtout les difficultés de la langue, tenter de trouver le mot juste, la phrase vraie, creuser et n’être jamais vraiment satisfaite, travailler comme un artisan, revenir toujours sur le métier comme on dit, et puis l’inspiration qui se tarit, les périodes off. Et enfin, attendre avec anxiété les retours des premiers lecteurs pour finir par se demander si ce bouquin aura au moins un succès d’estime ! Mais voilà, pour finir sur du positif, je suis rentrée dans cette vie d’écriture, et je ne me sens jamais aussi vivante que lorsque j’y suis enfoncée jusqu'au cou !
Merci, Alexandre, pour ce moment de partage.



Vous pouvez retrouver Laure sur son site dont voici le lien :

Suite à cet article, si vous avez des remarques, n'hésitez pas à laisser un commentaire, ici ou sur les réseaux sociaux.


Je vous remercie d'avoir pris le temps pour nous lire.

Alexandre.



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